La Ministre Madame Amélie Oudéa-Castéra en visite à la MRP de Sport Bretagne

Dans le cadre de l’expérimentation de la cellule OFIRS, la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a rencontré les acteurs qui ont mis en place cette nouvelle forme d’accompagnement socioprofessionnel pour les Sportifs de Haut Niveau (SHN). 

Sport Bretagne, à travers l’action de la Maison Régionale de la Performance (MRP), a vécu un moment important ce jeudi 22 février dernier : la visite de Madame Amélie Oudéa-Castéra pour réaliser un bilan de l’expérimentation en Bretagne de la cellule OFIRS (Orientation, Formation, Insertion, Reconversion, Suivi).

La matinée d’échanges a permis aux différents acteurs de partager leur expérience avec la Ministre. « Elle est venue en Bretagne pour entendre personnellement notre retour d’expérience sur les accompagnements socioprofessionnels réalisés par l’APEC, France Travail et l’AFDAS en direction des sportifs de haut-niveau bretons. Mobiliser les acteurs publics pour accompagner les sportifs dans leurs spécificités a été l’enjeu de notre expérimentation » a expliqué Patrice Fourel, Responsable Régional à la Haute Performance au sein de la cellule MRP.

L’organisation de la MRP est très atypique – habituellement accueillie par les Centres de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportives (CREPS) – car en Bretagne elle a été intégrée au sein du Groupement d’Intérêt Public (GIP) « Sport Bretagne »

En effet, avant janvier 2021, qui marque la délégation de compétence du sport de haut niveau aux établissements publics, Sport Bretagne avait instauré une coopération entre plusieurs acteurs sur des projets communs en lien avec ses missions, dont la mission sport de haut niveau.

Les membres du GIP, maillant tout le territoire, la Région Bretagne, l’Etat, les collectivités territoriales, le mouvement sportif, les universités et écoles bretonnes mais aussi les centres médico-sportifs, ont pris dès 2016, cette habitude de travail en commun. Celle-ci s’est d’abord concrétisée à Brest dans un internat mutualisé à la cité scolaire de Kerichen, puis à Cesson-Sévigné, avec la création d’un internat par la Région Bretagne, pour consolider l’accompagnement des sportives et sportifs de haut niveau « en dehors des murs » de l’établissement, dont le siège est historiquement basé à Dinard. 

Pierre Pouliquen, Vice-Président à la Région Bretagne, a expliqué lors de l’accueil de la ministre que « cette exception bretonne a permis l’intégration de la MRP à Sport Bretagne, en lien avec l’ANS et le ministère, dans une structure de coopération publique pour mieux répondre aux besoins locaux ». La MRP est accueillie au sein de la mairie de Cesson Sévigné, ce qui souligne à la fois cet esprit de coopération et l’engagement du Maire, en tant que nouveau membre du GIP.

Cette expérimentation, menée simultanément en Bretagne et en Auvergne Rhône-Alpes, a apporté une nouvelle dimension à ces enjeux d’accompagnement des athlètes. Pour la MRP Bretagne, les 339 SHN du territoire ont été informés de cette cellule et des services qui sont mis à leur disposition. 83 d’entre eux ont bénéficié de l’aménagement de leur emploi ou d’une aide de l’Etat (ANS) sécurisant leur situation socioprofessionnelle, 58 d’un suivi de l’Afdas, 14 d’un accompagnement de l’APEC et 9 de France Travail (anciennement Pôle Emploi). 

« Avec la cellule OFIRS, nous accompagnons désormais les sportifs de manière individualisée, avec l’intégration de la reconversion qui était moins visible avant », détaille Cécile Martin-Boutelier, Directrice de Sport Bretagne. « Précédemment, nous réalisions notre travail collectivement au niveau de deux internats ciblés. Désormais, nous pouvons apporter un suivi individuel autour de tous les besoins des sportives et sportifs ciblés, grâce à des moyens supplémentaires de l’ANS. La mise en place de la cellule OFIRS a notamment été facilitée par le travail de Sophie Brisson, Conseillère Haut Niveau et Haute Performance à la MRP et disposant d’une forte expérience sur le suivi socioprofessionnel des sportifs, sujet qu’elle traite depuis une vingtaine d’années. La cellule OFIRS nous a permis de décupler certaines de nos missions. » 

Photo : Ville de Cesson-Sévigné