Elie et titouan, interview croisée avant les interpoles

Deux jeunes pensionnaires du pôle volley-ball se sont prêtés au jeu des questions/réponses

Les inter pôles se déroulent cette semaine

Elie Merle et Titouan Chevochot, deux jeunes du pôle espoir de Volley-ball, sont engagés cette semaine avec leurs camarades pour les interpôles nationaux. L’un est membre du pôle espoir depuis trois années, l’autre est arrivé en décembre dernier … tous deux ont des parcours dans leur discipline assez récents. Ils sont revenus sur leur quotidien au pôle, leur double projet et leurs ambitions. Interview croisée.

Quel a été votre parcours en volley ? 

Elie : J’ai commencé le volley il y a quatre ans et c’est ma troisième année au pôle espoir. Je joue à Saint-Brieuc en pré-national et l’année prochaine j’espère pouvoir jouer en nationale 3. Avant, j’avais fait de la natation et six années de basket. 

Titouan : Le volley j’ai réellement débuté il y a trois ans dans le club de Bruz. Avant cela, j’avais fait du basket pendant 8 années et c’est après la coupure du Covid que je me suis lancé dans le volley. Pour entre en pôle, je crois que c’est la Fédération qui m’a repéré sur dossier. J’ai ensuite fait un entrainement ici et j’ai intégré véritablement la structure en décembre 2024, en cours d’année. 

Une intégration en cours d’année pour Titouan

Et au niveau de votre cursus scolaire ? 

Elie : Je suis en première générale et je prévois de continuer jusqu’en terminale. J’envisage ensuite d’aller en STAPS et de travailler dans la communication dans le sport.

Titouan : Je suis également en première, et j’aimerai être ingénieur en aéro nautique mais le projet est encore vague pour l’instant. 

Titouan comment s’est passée ton intégration en cours d’année ? 

Titouan : Dès que j’ai su que j’allais entrer au pôle, deux semaines après j’ai changé de lycée et j’ai du prendre mes marques avec un nouvel emploi du temps, des entrainements en plus … tout est allé très vite. L’adaptation a été rapide et bien facilitée par le groupe qui m’a bien accueilli. Niveau études, la première c’est l’année du BAC de français donc changer d’établissement en décembre était un pari risqué mais pour l’instant tout se passe bien !

Une journée type, ça donne quoi pour vous qui êtes en internat ? 

Elie : On se lève vers 6h50/7h et on va au petit déjeuner dans la salle de restauration de l’internat. On enchaine par une séance de musculation de 7h30 à 9h. On a ensuite 20 minutes avant que le bus vienne nous chercher pour aller en cours, où l’on débute la journée à 10h. Les cours se terminent à 16h. Le temps de rentrer et de prendre une collation, on attaque l’entrainement volley vers 17h30. Repas du soir et études pour certains, puis extinction des feux à 22h. 

Titouan : C’est vrai que les journées sont assez chargées, c’est un rythme à prendre. Tout est une question d’organisation, entre les temps de travail, les révisions et le sommeil. Le vendredi soir on rentre et généralement on a un match avec notre club dans le week-end, qui est soit le samedi, soit le dimanche en fonction de notre catégorie d’âge

Comment vous vivez cet engagement tourné vers le volley ? 

Elie : Je trouve que c’est une chance. On est avec pleins de jeunes de notre âge, on partage des moments sympas. Après ce sont aussi des sacrifices car on quitte notre ville. Notre vie sociale s’en ressent mais à côté de cela on vit des beaux moments à travers le volley. On peut profiter aussi quand même le week-end. 

Titouan : Vivre un cursus scolaire et sportif, je le vis comme une aubaine car on peut s’améliorer dans les deux domaines. Le week-end, j’essaie de me reposer pour la semaine suivante mais j’essaie aussi de bien travailler mes cours pour ne pas être largué durant la semaine. 

Le meilleur jour de la semaine ? 

Elie : C’est pas le lundi … le mercredi c’est pas mal (sic). On a cours le matin et on enchaine l’après-midi par musculation et volley. On a même du temps libre l’après-midi pour sortir rapidement avec les amis du volley.

Titouan : Je confirme, c’est le mercredi. Le programme est moins chargé et on sent que l’on a bien le temps de s’appliquer au niveau des entrainements de volley et de la musculation. C’est moins speed.

« On s’est un peu étonnés nous-même »

Et le pire jour ? 

Titouan : Le jeudi. Nous les « première » on termine les cours à 17h avec nos quatre heures de « spécialité » … et on est à 17h45 au pôle. L’entrainement à déjà commencé depuis 15 minutes donc pas trop de pause et on se met directement dans la séance de volley. Comme on a musculation le matin aussi, on est bien fatigué à la fin de cette journée. 

Elie : C’est la plus chargée … mais le week-end approche ! L’hiver sur des journées comme cela on ne voit pas le jour et c’est un peu déprimant (sourire). 

D’un point de vue sportif, comment avez-vous évolué ? 

Elie : Physiquement ! Quand je suis arrivé au pôle je devais faire 1,85m et maintenant je fais 2,04m. Grâce à la musculation, je maitrise beaucoup mieux mon corps et j’ai moins de blessures et puis bien entendu au niveau du volley, avec un entrainement par jour on ne peut que progresser. 

Titouan : Sur le volley, les entraineurs sont là pour que l’on puisse s’améliorer. Le fait d’être aussi entouré de joueurs qui ont un super niveau, je sens que ça me fait progresser rapidement. J’essaie de m’inspirer de gars qui jouent à un niveau supérieur afin d’être meilleur.  

Elie, c’est quoi la qualité et le défaut de Titouan ? 

Elie : Alors là … les deux en même temps : il pense beaucoup aux cours (rires) ! C’est une qualité car il est fort au niveau en classe mais même quand on est à l’entrainement, quand on fait du volley, il nous rappelle que l’on a des devoirs à rendre et tout (rires).

Et Titouan ? 

Titouan : C’est un très bon joueur et il fait partie de ceux sur qui j’ai pris exemple en arrivant au pôle, comme en plus on joue au même poste. Pour le défaut, on va dire qu’il ne pense peut-être pas assez au cours (rires). 

Et en volley ? 

Elie : … on va dire qu’il touche beaucoup de fil (sourires) ! Il adore ça le fil ! Il a su s’adapter rapidement au niveau de jeu du pôle … et il a su prendre une place de titulaire ! 

Titouan : Très fort au bloc, il va très haut. Et au niveau du défaut, faut tout simplement pas que les coaches le mette sur le banc car c’est insupportable (rires). Il fait que des blagues, il vanne … mais ça va, il est titulaire. 

Les Interpoles Nord se sont bien passés en ce début d’année 2025, comment vous l’avez vécu ? 

Elie : Cette année, on s’est un peu étonnés nous-même ! On pensait pas avoir ce niveau de jeu. On est arrivé en finale à ces interpoles Nord et on compte bien avoir un rôle à jouer sur ceux de cette semaine où toutes les structures de France seront réunies ! On est beaucoup plus collectifs que les autres années et j’espère que ça va continuer à faire notre force. 

Titouan : C’était un peu compliqué pour moi car ça faisait un mois que j’étais au pôle pour ma part. C’était une première pour moi à un tel niveau. Le groupe est soudé et on se pousse tous vers le haut … c’est ce qui fait notre force. 

Qu’est ce que l’on peut vous souhaiter pour la suite ? 

Titouan : De mon côté, je vais refaire une année au pôle espoir l’an prochain pour continuer à progresser et avoir des bases encore plus solides techniquement. 

Elie : J’espère entrer au pôle France l’année prochaine ou la suivante. Je veux réaliser mon rêve d’être volleyeur professionnelmais avant il faut qu’on fasse une belle performance aux interpôles, tous ensemble.